Cette guerre, que l’on ne nomme pas encore la « Guerre des Gaules », sera longue, meurtrière et coûteuse.
Au même moment, sur les bords du lac Léman, les Helvètes terminent les préparatifs de leur grande migration. À Bibracte, la capitale des Éduens, ignorant l’enlèvement de sa fille, Diviciacos attend avec impatience l’arrivée de son allié, le nouveau gouverneur de la province romaine. Nous sommes aux ides de mars (15 mars), et le gouverneur en question, Jules César, est encore à Rome.
Quelques personnages :
Divitiacos : noble éduen, druide et premier magistrat.
Cet homme cultivé, parlant couramment le grec et le latin, occupe, nous dit César, le premier rang en son pays en cette année 58 (il exerce les fonctions de vergobret chez les Éduens, l’équivalent du consul à Rome). Respecté et aimé du peuple il représente le parti pro-Romain chez les Éduens. Il sera un des plus fidèles partisans de l’entente avec César.
Dumnorix : noble éduen de haut rang, demi-frère de Divitiacos.
César nous dit de lui qu’il est très riche, habile et ambitieux, qu’il possède des revenus considérables, une nombreuse clientèle et une cavalerie personnelle.
Politiquement opposé aux magistrats en place, dont son frère, il représente le parti hostile aux Romains. Il rêve de diriger une nation éduenne omnipotente, regroupant des alliances nouvelles et ne devant rien à Rome. César le représente comme un vulgaire ambitieux, ce qui est vrai car, pour arriver à ses fins, il donne sa mère comme épouse à un des hommes les plus puissants chez les Bituriges, il marie sa sœur et d’autres parents dans plusieurs États gaulois et prend lui-même pour femme une Helvète.
Malgré son aspiration à être roi des Éduens, c’est un partisan d’une certaine forme de nationalisme Gaulois. Il fait partie de ces hommes lucides qui ont compris que la civilisation celtique déclinait et qu’elle n’allait pas tarder à être absorbée par ses voisins aux dents longues, Germains ou Romains. Pour demeurer indépendant et libre, un peu comme le voudra Vercingétorix 7 ans plus tard, il ne voit que la coalition des plus grandes nations Celtes, avec comme guide les Éduens et leur roi Dumnorix.
Catugnatos : noble gaulois du pays des Allobroges.
L’histoire nous apprend de lui qu’il fut le chef d’une révolte malheureuse face aux Romains en - 61. Après la bataille, où tous furent pris sauf lui, personne n’en entendit plus parler. Pour les besoins du scénario, nous lui attribuons ici un rôle qu’il n’a sans doute jamais tenu.
Archéologie :
C’est grâce à elle que plusieurs sites antiques sont présentés dans cet album. Vienne, Genève, l’oppidum du mont Vully (en Suisse) et bien entendu le site de Bibracte. Des éléments nouveaux de recherche sont venus compléter ces dernières années la base archéologique de cet important site, éléments que nous présentons ici en exclusivité.
Les auteurs :
Pour le scénario, nous retrouvons Silvio Luccisano, un habitué des scénarii historiques chez Gallia Vetus. Pour cet album, son dixième (le quatrième chez Gallia Vetus), son exigence est toujours de nous montrer l’antiquité de façon réaliste en s’appuyant sur les dernières données archéologiques.
Au dessin, c’est Ludovic Gobbo qui nous dévoile son talent. Il signe ici son deuxième album (le premier chez Gallia Vetus), dans un style réaliste et dynamique qui colle parfaitement au scénario. Il a su rapidement s’imprégner des exigences en matière de reconstitution archéologique, n’hésitant pas à faire et refaire certains dessins.
La mise en couleur est réalisée comme toujours avec brio par Frédéric Bergèse qui aborde déjà son troisième album chez Gallia Vetus. Sa palette et son talent sont au service de l'histoire pour le plus grand plaisir de nos lecteurs.
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